Alice Fagard se forme en chant dès 2001 dans la classe de Daniel Delarue, au conservatoire régional d'Aubervilliers-La Courneuve. Après des études de musicologie et de littérature allemande entre le lycée Fénelon, la Sorbonne et l'École Normale Supérieure (Ulm), elle choisit de se consacrer au chant et continue sa formation au Pôle Sup'93 (Pôle d'Enseignement Supérieur de la Musique) entre 2010 et 2013.

Ses préférences vont à l'univers du lied et de l'opéra allemand, mais elle aime diversifier son répertoire ainsi que les rencontres musicales et scéniques. On l'a entendue en 2013 dans Les sept péchés capitaux de Kurt Weill et dans La voix humaine de Poulenc, en 2014 dans le Pierrot Lunaire de Schönberg et la Petite Messe solennelle de Rossini. Son intérêt pour la musique contemporaine la mène à de nombreuses collaborations avec des compositeurs, ainsi qu'avec des ensembles spécialisés dans ce répertoire.

Vertiges Horizontaux Note de Programme

J'ai rencontré José Muñoz par l'image. Auteur prolifique, il signa des albums comme « Billie Holliday » dont la maîtrise du noir et blanc me fascinait. Invité au festival d'Angoulême je fus très touché de la discussion que nous avons eu à propos de l'Argentine, son pays natal. Il le décrivit la Pampa comme un paysage ou l'horizontalité provoquait un vertige.

Cette pièce en deux mouvements, est un hommage à son travail, elle joue sur une série de « vertiges rythmqiues » que l'on croit palper, mais qui nous échappe.

Bruno Letort

Croquis Parisien, d’âpres Paul Verlaine.
Note de Programme

Cette pièce est une mise en musique d’un poème de Paul Verlaine, Croquis Parisien, extrait du recueil « Poèmes saturniens ». Etonnant de modernité, ce court texte déborde d’idées, évoque divers lieux, ambiances et atmosphères, de la description presque géométrique de l’obscurité sur les toits Parisiens à l’évocation nostalgique de l’antiquité grecque…
L’utilisation particulière de la langue française, notamment de par le rythme ou par la présence de sonorités particulières (on pense notamment à constante présence des sons “inc” ou “ec”) offrait une base stimulante pour une mise en musique. Quatre sections furent alors composées, séparées chacune par une transition, en forme de réminiscence des toits enfumés et obscures, « teintés » de lune, allusion voilée à la première strophe du texte.

Martin Loridan