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Diversions
- Notice de l'œuvre
Composé en 2003, Diversions pour quintette est né directement de deux expériences d'interprète du compositeur. Cette année-là, il joue en concert la partie d'alto du Quintette en sol mineur (op. 39) de Serge Prokofiev pour hautbois, clarinette, violon, alto et contrebasse, et participe à une interprétation de la suite Appalachian Spring de Copland dans sa version originale pour neuf cordes, trois vents et piano. Le titre "Diversions" est à prendre d'abord dans le sens de "distraction," ce qui signifie que l'œuvre est avant tout abstraite, et n'illustre aucune idée philosophique ou poétique. C'est ainsi que Stravinsky concevait la musique, comme un art qui ne fait référence qu'à lui-même.
L'autre sens de "diversion", ie "le fait de détourner quelqu'un d'une voie" peut également se poser à propos de cette œuvre : De quelle voie se détourne le compositeur ? Quelle est la voie à suivre, et peut-il exister des diversions en musique ? Création, le 30 octobre 2008 au Grand Salon de la Fondation des Etats-Unis, 15 boulevard Jourdan, Paris. Musiciens: Herbert Lashner - hautbois, Erika Bliznik - clarinette, Aude de Larouzière - violon, Nigel Keay - violon-alto, Guillaume Pagnon - contrebasse. Peter Mechen a commenté : "Diversions 1 & 2 pour cordes et vents de Nigel Keay présente, tel un Janus un visage double où l'énergie et l'humour du premier mouvement contrastent avec le sérieux et l'élan passionné du second." | |